Olivier, l’ado aux écailles de serpent
Anne-Marie Quintard
« Je m’appelle Olivier. J’ai quatorze ans et trois mois. J’habite à Maubeuge, car mon père y travaille. Dès ma naissance, la nature m’a affublé d’une peau de serpent : eczéma et démangeaisons sont mon lot presque quotidien. Seul le soleil pouvait me faire renaître, redevenir l’enfant plein de promesses que j’étais. Mais à Maubeuge, l’astre solaire est souvent bien discret.
« Tout allait à peu près bien jusqu’à mon entrée au collège. Là, quolibets et moqueries m’ont enfermé dans un désespoir que je peinais à contrôler. Persiflage et humiliations me faisaient glisser vers un monde où la Vie et la Mort se côtoyaient. Et que dire des filles ?
« Mais un jour, nous avons déménagé près de Montpellier… »
Ce roman plein de délicatesse pointe du doigt les injustices liées au regard des autres, à la maladie. Sans être larmoyant, il nous fait comprendre combien il est difficile de se construire lorsque tout autour de soi nous rappelle notre différence.

Appelée à des fonctions managériales, Anne-Marie Quintard, originaire du Nord de la France, émigre en Ardèche. Aujourd’hui retraitée, elle exerce la fonction de présidente du conseil d’administration de la société locale du Sud Vivarais de la Caisse d’épargne Loire Drôme Ardèche et siège au conseil d’orientation et de surveillance de cet établissement. Présidente d’un cercle littéraire, elle organise deux prix locaux du roman : le Prix des prix et le prix Grenette, et anime le blog de l’association.