Le temps est l’une des matières premières de l’écriture. Comme un sculpteur modèle l’argile, l’écrivain manipule la temporalité pour donner forme à son récit. Loin d’être un simple cadre chronologique, le temps devient un outil narratif essentiel. Il structure l’histoire, rythme la lecture et reflète la subjectivité des personnages.
Depuis quelques années, le podcast s’impose comme un format incontournable, qu’il s’agisse d’actualité, de culture ou de société. La littérature n’échappe pas à ce phénomène : elle se réinvente dans un espace sonore où la voix devient médiatrice. Loin de remplacer le livre, le podcast littéraire ouvre une autre expérience, qui fait écho à une tradition ancienne : celle de l’oralité.
De tous les âges de la vie, l’enfance et l’adolescence sont sans doute ceux qui fascinent le plus les écrivains. Ces périodes condensent la formation de l’identité, les premières découvertes et les blessures fondatrices. La littérature en fait tantôt des lieux de refuge, tantôt des terrains de heurts, toujours propices à la narration.
Lorsqu’on écrit un roman, l’un des grands défis est de maintenir l’attention du lecteur. On veut qu’il ait cette envie irrépressible de lire « encore une page », quitte à veiller plus tard que prévu. Le cliffhanger est un outil puissant pour créer cet effet. Hérité des feuilletons du XIXe siècle, il est aujourd’hui encore un allié précieux pour tout romancier désireux de rythmer son récit et de pousser son lecteur à tourner les pages.
Changer de carrière pour devenir écrivain n’est jamais une décision anodine. Que ce soit par passion, par envie de liberté ou par quête de sens, de nombreux auteurs célèbres ont abandonné un métier stable pour se lancer dans l’écriture. Retour sur ces parcours atypiques qui prouvent qu’il n’est jamais trop tard pour suivre ses rêves.
Marguerite Yourcenar est une figure singulière de la littérature du XXe siècle. Souvent perçue comme une autrice classique, érudite, presque intemporelle, elle fascine par son écriture élégante, précise et profondément réfléchie. Son goût prononcé pour l’Antiquité et les civilisations disparues semble la tenir à l’écart des grandes mutations littéraires et sociétales de son temps. Pourtant, derrière cette apparente distance, se cache une modernité discrète, subtile, qui continue de résonner aujourd’hui.
La dystopie est un genre littéraire fascinant. En projetant des futurs sombres, elle interroge le présent, les dérives possibles de nos sociétés, nos peurs, nos obsessions. Mais à mesure que le genre s’est popularisé, il s’est aussi chargé de schémas attendus : régimes totalitaires stéréotypés, héros rebelles, sociétés ultra-technologiques, romances interdites… Résultat : un sentiment de déjà-vu plane parfois sur certains récits. Alors, comment écrire une dystopie aujourd’hui sans tomber dans les clichés ? Voici quelques pistes pour renouveler le genre avec singularité.
Longtemps considéré comme un simple divertissement, le jeu vidéo s’est imposé comme un espace narratif à part entière. Grâce à ses mécaniques immersives et sa liberté d’exploration, il a modifié notre manière d’aborder les histoires. Cette influence dépasse aujourd’hui largement l’univers vidéoludique, touchant la littérature, le cinéma ou la bande dessinée. Ces médiums intègrent des techniques narratives issues du jeu, façonnant ainsi une nouvelle manière de raconter, plus fragmentée, immersive et participative.
Le roman choral se distingue par sa construction polyphonique. Plusieurs personnages y prennent la parole à tour de rôle, chacun apportant sa propre perspective sur une histoire partagée. Cette forme narrative permet d’explorer la complexité humaine sous différents angles tout en tissant un récit cohérent et vivant.
L’une écrit dans le souffle du silence, l’autre crie à travers la rage. Marguerite Duras et Virginie Despentes appartiennent à deux générations que tout semble opposer. Pourtant, derrière les différences de style, de ton et d’époque, se dessine une même volonté : secouer l’ordre établi, dire l’indicible, faire voler en éclats les conventions littéraires comme sociales. Ces deux voix majeures de la littérature française n’ont jamais cherché à plaire. Elles ont préféré déranger, déraciner, dérégler. Et c’est peut-être là que réside leur plus puissante ressemblance.
Le rythme narratif est cette pulsation invisible qui soutient un récit, guide le lecteur et maintient son attention. Trop lent, il lasse. Trop précipité, il déroute. Trouver la juste cadence est essentiel pour susciter l’envie de tourner chaque page. Mais comment instaurer un tempo équilibré qui capte sans étouffer ? Voici quelques pistes concrètes.
Écrire un livre est un projet ambitieux qui demande du temps, de la persévérance et surtout de la régularité. Beaucoup d’auteurs débutants (et même expérimentés) se heurtent à un problème commun : comment maintenir une discipline d’écriture dans la durée, malgré les obligations quotidiennes et le manque de motivation ponctuel ?
Une routine d’écriture bien pensée peut faire toute la différence. Voici comment la mettre en place efficacement.
Annie Ernaux est l’une des voix majeures de la littérature française contemporaine. Son œuvre, profondément ancrée dans l’autobiographie et la mémoire collective, explore avec une lucidité et une pudeur remarquables les traces de la vie ordinaire. À travers ses récits, elle donne à lire les expériences souvent silencieuses des classes populaires et interroge les liens entre l’intime et le social.
L’écriture est souvent perçue comme une aventure solitaire, mais de plus en plus d’auteur(e)s choisissent de s’associer. Cette pratique stimulante mais complexe offre un espace de création partagé, tout en posant certains défis. Collaboration enrichissante ou casse-tête ? Explorons ce que signifie écrire ensemble.
Il fut un temps où les préoccupations environnementales restaient l’apanage des essais scientifiques, des rapports alarmants ou des documentaires. Mais aujourd’hui, la littérature s’empare de l’urgence climatique, et un genre émerge lentement mais sûrement dans les rayonnages : le roman climatique, ou cli-fi (climate fiction).
L’envie d’écrire naît souvent d’un besoin intérieur, d’un élan intime. On remplit des carnets, on aligne des paragraphes tard le soir, on construit des mondes entiers — en silence. Pourtant, quand vient le moment de partager ce travail, une inquiétude surgit : et si quelqu’un le lisait vraiment ?
Cette peur est rarement dite, encore moins assumée. Elle semble paradoxale, presque honteuse. Après tout, n’écrit-on pas pour être lu ? Et pourtant, la peur d’être lu est une réalité profonde chez de nombreux auteurs débutants.
Les récits de voyage occupent une place essentielle dans la littérature et la culture mondiales. Qu'il s'agisse de journaux intimes, de romans ou d'articles, ils nous transportent dans des lieux lointains, nous dévoilent des cultures et nous permettent de nous échapper de notre quotidien. Ces récits jouent un rôle déterminant dans la formation de notre perception du monde et de l'aventure.
Woody Allen, figure emblématique du cinéma américain, s'apprête à franchir une nouvelle étape dans sa carrière en publiant son premier roman prévu pour septembre 2025, What’s with Baum?. Après avoir annoncé son retrait du cinéma pour se consacrer à l'écriture, Allen continue de susciter l'intérêt et la controverse
Ils fascinent autant qu’ils troublent. On les lit avec admiration, parfois avec malaise. Leurs mots semblent venir d’un autre monde, brûlés au feu de leurs propres excès. Ce sont les écrivains dits "maudits", figures tragiques d’un pan de la littérature qui mêle douleur, fulgurance et marginalité.
Il fut un temps où la littérature se rêvait transgressive. Où l’écrivain ou l’écrivaine se tenait aux marges, armé·e d’un regard acéré, prêt·e à déranger, à heurter, à secouer. Aujourd’hui, un terme revient avec insistance dans les débats littéraires : le politiquement correct. Pour certain·es, il s’agit d’un garde-fou éthique, garant d’une parole plus juste et inclusive. Pour d’autres, il sonne comme une menace pour la liberté d’expression.
Maryse Condé, figure emblématique de la littérature francophone, est née le 11 février 1934 à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe. Elle nous a quittés dans la nuit du 1er au 2 avril 2024. Cet hommage souligne l'empreinte indélébile qu'elle laisse derrière elle.